«La colossale empreinte carbone des banques : une affaire d’État», par les Amis de la Terre France et Oxfam France
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Le 28 novembre 2019, les Amis de la Terre France et Oxfam France ont publié leur rapport «La colossale empreinte carbone des banques : une affaire d’État».
Ce rapport se focalise sur « les financements et investissements accordés (…) aux entreprises des secteurs du charbon, du pétrole et du gaz » et recommande de prendre en compte les émissions « financées » afin de ne pas sous-estimer les émissions des établissements bancaires (le scope 3).
Carbon4 Finance a développé une méthodologie pour prendre en compte ces émissions « financées » et identifier ainsi le risque de transition associé pour l’établissement bancaire. Cette méthodologie quantifie les émissions sur la totalité du bilan d’une banque – portefeuille de crédits et portefeuilles d’investissements, tous secteurs confondus – à partir des informations publiées dans son rapport annuel. Elle ne se concentre pas uniquement sur les énergies fossiles comme la méthode adoptée pour l’étude des deux ONG.
Les intensités carbone des banques françaises analysées par Carbon4 Finance sont du même ordre de grandeur que les intensités présentées par le rapport. Les banques françaises ont une intensité proche de 500 tCO2/M€ de financements (soit 500 gCO2/euro).
Les banques françaises se mobilisent et il faut saluer les annonces déjà faites. En finançant les investissements, elles peuvent jouer un rôle clé dans l’accompagnement vers l’économie bas carbone. Selon l’institut de recherche I4CE (« Panorama des financements climat – Edition 2019 »), « pour engager la France sur la voie de la neutralité carbone, les investissements climat doivent atteindre près de 50 milliards d’euros par an au cours des cinq prochaines années. »
Pour rendre plus mesurable leur action en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique, les banques seront amenées à rendre publics plus de détails sur la nature de leurs engagements, notamment quant à leur profil de risque au regard de la transition bas carbone, mais aussi quant aux investissements qui contribuent au réchauffement climatique.