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April 2025
Sortie du fossile dans le transport : un virage à bien négocier
Résumé exécutif
- Le secteur des transports est dépendant à 91% du pétrole (IEA, 2023), dont il constitue le premier débouché avec ⅔ de la demande mondiale devant l’industrie pétrochimique.
- Les décisions actuelles d’investissement ont un impact sur les émissions de GES sur plusieurs décennies. En effet, la durée de vie d’un actif varie de 10 à 15 ans en moyenne pour une voiture jusqu’à plusieurs décennies pour un avion, une rame de train, un bateau, voire au-delà du siècle pour un port maritime ou une gare ferroviaire.
- Les émissions absolues sont en hausse constante en raison de la hausse de trafic, malgré des gains notables sur l’efficacité énergétique des véhicules, les émissions du secteur sont toujours en croissance en raison d’une hausse de la demande mondiale en mobilité : +74% pour le transport de passagers (mesuré en passager.kilomètre) et +68% pour le transport de marchandises (mesuré en tonne.kilomètre) sur la période 2000-2015.
- Des solutions de sobriété et de gestion de la demande sont nécessaires afin de respecter les budgets carbones compatibles Net Zero. En effet, des gains en efficacité carbone significatifs sont attendus dans les prochaines années, mais ils ne pourront compenser les hausses de trafic annoncées et permettre le respect des budgets carbone compatibles avec les accords de Paris.
- Le secteur est peu transparent sur ses émissions réelles : 37% des entreprises évaluées dans cette étude n’ont pas déclaré d’émissions de gaz à effet de serre (GES) Scope 1&2 de bonne qualité, et ¼ des entreprises de transport de marchandises ne déclarent pas d’émissions pour leurs opérations externalisées Scope 3.
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