Comment résoudre l’équation du secteur de l’aéronautique ?
Pour une aviation décarbonée
Développée par Carbon 4 Finance, la méthodologie Carbon Impact Analytics (CIA) permet l’attribution d’un ordre de mérite aux entreprises pour leur contribution à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Cette évaluation s’appuie sur trois indicateurs :
- la performance passée absolue, équivalente à la capacité d’une entreprise à réduire ses émissions de CO2 sur une période de cinq ans et mesurée dans le cas du secteur aérien par la par la quantité de CO2 émise par passager-kilomètres.
- la performance actuelle relative, fruit de la comparaison des intensités carbone des entreprises, de l’âge de leurs flottes et du taux de remplissage.
- l’appréciation des objectifs d’atténuation du changement climatique avec la prise en compte des investissements bas carbone, des objectifs de réduction des émissions de CO2 et de l’engagement des collaborateur·ices.
Avec près de 24% des émissions de CO2 dans le monde, les transports représentent le deuxième secteur le plus émetteur dans le monde, loin derrière la production d’électricité.
L’aérien représente 12% des émissions totales dudit secteur et 2,6% des émissions mondiales de CO2, hors traînées de condensation.
Le Parlement européen estimait en 2015 qu’au rythme actuel de croissance des émissions, l’aviation internationale pourrait représenter 22% des émissions mondiales en 2050.
Il est à noter qu’en France, le trafic aérien a été multiplié par 5 depuis 1980 et que le trafic mondial en passagers-kilomètres a doublé tous les 10 ans.
Parmi les compagnies aériennes évaluées dans le cadre de l’analyse de Carbon4 Finance, ce sont celles ayant les éléments de sobriété les plus ambitieux, comme les objectifs de réduction des intensités en tCO2/p.km, qui obtiennent des résultats satisfaisants.
Gregoire Deumier, analyste carbone spécialiste du transport chez Carbon4 Finance, répond aux questions des journalistes des Échos - Investir sur la décarbonation de l’aérien.
L'interview